L’Internet des objets : de l’intimité aux enjeux éthiques. La crise sanitaire des masques respiratoires au Québec
Le 27 mars 2020, le Québec a dû se résoudre à fermer ses frontières. Dans un monde où les maladies infectieuses ont une épidémie mondiale, la COVID-19 a démontré une fois de plus à quel point les objets connectés et les technologies sont capables d’intégrer les données issues des réseaux sociaux afin d’alerter le citoyen en cas de risque de contagion. Un tel outil de veille sanitaire est une véritable opportunité pour les établissements de santé et les professionnels de la santé afin de mieux gérer les situations médicales et d’améliorer les parcours de soins.
Pour mieux comprendre la situation, les Echos vous proposent une immersion dans le monde de l’Internet des objets et dans ses usages au Québec. Pour en discuter, nous recevons Valérie Pagé, Directrice de la rédaction, et Mathilde Rigault, responsable éditoriale de la rédaction des Dossiers de l’Infirmière Libérale.
Bonjour Valérie, merci de nous recevoir, j’accueille aujourd’hui Mathilde Rigault, responsable éditoriale des Dossiers de l’Infirmière Libérale. Valérie, pouvez-vous nous expliquer en quoi consiste le sujet de cet article ?
Bonjour Valérie, c’est effectivement un sujet dont on a beaucoup parlé ces derniers temps et qui a occupé une grande partie de ma journée à la rédaction des Dossiers de l’Infirmière Libérale depuis le début de la crise sanitaire liée à la COVID-19.
Dans cet article nous allons vous donner des pistes pour intégrer un dispositif de veille sanitaire sur les données issues des objets connectés afin de mieux gérer la crise sanitaire que nous traversons actuellement dans les hôpitaux du Québec.
Nous allons aussi nous pencher sur les enjeux éthiques et sociétaux de l’utilisation des objets connectés dans le cadre du suivi médical d’un patient.
La question qui se pose est : quels sont les objets connectés qui peuvent être utilisés comme traceurs dans le cadre du suivi médical ? Et à l’inverse, quels sont ceux qui peuvent être considérés comme des données non-personnelles de santé ? Pour répondre à ces questions, nous avons sélectionné trois exemples d’appareils connectés :
Il y a quelques années, un système de suivi médical avait été mis en place par l’État du Québec, pour suivre le respect des règles sanitaires en milieu de travail : des personnes devaient être testées pour chaque contact entre deux travailleurs afin d’éviter la propagation du virus. Dans le cas de la COVID-19, l’État du Québec a mis en place un dispositif similaire pour surveiller la contamination des personnes présentant un risque de contagion. Ce dispositif repose sur l’utilisation de capteurs portables comme les bracelets ou les montres connectées.
Le but est d’identifier les personnes présentant des facteurs de risque de contamination : une personne présentant des facteurs de risque est une personne qui présente une forte probabilité de contamination : par exemple, elle doit être en contact avec des malades dans son entourage, elle vit dans un immeuble collectif, elle a des contacts fréquents avec des personnes fragiles (femmes enceintes, personnes âgées, enfants), elle est à risque de contamination avec une maladie chronique (diabète, cancer, maladie cardiaque ou respiratoire).
Par ailleurs, dans le cadre de la prévention contre la COVID-19, le suivi de la présence du virus dans l’air ambiant est aussi un enjeu sanitaire majeur. Il peut être réalisé à partir des capteurs présents dans les systèmes de ventilation. Ces capteurs mesurent la concentration de formaldéhyde, un gaz toxique, dans l’air ambiant.
Dans ce cas, nous nous intéresserons au système de suivi de l’air ambiant : les capteurs respiratoires. Ces appareils mesurent en temps réel la concentration de dioxyde d’azote, un gaz toxique, dans l’air ambiant. Ces capteurs sont notamment utilisés dans l’industrie pour la surveillance des émissions.
C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, nous avons choisi de nous intéresser au sujet de la surveillance des données issues des objets connectés dans le cadre de la lutte contre la COVID-19.
Tout l’enjeu de la surveillance des objets connectés est de pouvoir suivre le respect des règles sanitaires en milieu de travail afin d’éviter la propagation du virus. C’est pourquoi le dispositif est intéressant : il permet de suivre l’évolution de la contamination des personnes présentant des facteurs de risque. Par exemple, si l’on souhaite surveiller l’évolution de la présence du virus dans l’air ambiant, il est intéressant de pouvoir suivre l’évolution du formaldéhyde dans l’air ambiant.
Par ailleurs, il faut rappeler que les objets connectés sont très présents dans nos vies. Ils sont notamment utilisés pour suivre le respect des règles de sécurité sanitaire dans les entreprises. Les capteurs respiratoires peuvent donc être utilisés pour vérifier le respect des règles de sécurité dans les lieux de travail. Ils permettent de détecter les cas de survenance de maladies pulmonaires et d’identifier les risques de contamination des salariés dans les lieux de travail.
Comme nous l’avons évoqué, un dispositif de surveillance médicale peut être intégré dans le cadre de la lutte contre la COVID-19. Il permet de suivre l’évolution de la présence du virus dans l’air ambiant. L’objectif est d’identifier les personnes présentant des facteurs de risque. En effet, la surveillance de la contamination des personnes présentant des facteurs de risque est une préoccupation majeure dans le cadre de la crise sanitaire actuelle.
Si nous avons choisi de nous intéresser au dispositif de suivi de l’air ambiant, c’est parce que les capteurs respiratoires permettent de surveiller l’évolution de la présence du virus dans l’air ambiant. Les données collectées par ces capteurs sont très utiles pour surveiller la propagation de l’épidémie et pour identifier les personnes présentant des facteurs de risque de contagion dans les lieux de travail. De plus, ils permettent de vérifier que les mesures de prévention prises dans les lieux de travail sont efficaces.
Enfin, il faut rappeler que les objets connectés sont très présents dans nos vies. Les capteurs respiratoires permettent de vérifier le respect des règles de sécurité dans les lieux de travail.
L’utilisation des objets connectés dans le cadre de la lutte contre la COVID-19 pose plusieurs enjeux éthiques et sociétaux. En effet, il faut rappeler que les objets connectés sont très présents dans nos vies. Par ailleurs, ils permettent de vérifier que les mesures de prévention prises dans les lieux de travail sont efficaces.
Les objets connectés sont très présents dans nos vies. Ils sont notamment utilisés pour surveiller le respect des règles de sécurité sanitaire dans les entreprises.